Vagabondage dans la ville
Réinventer la ville, en faire un parcours à la Lewis Carroll, être l'hôte d'un jour de cours aux regards comme aux portes clos. Le festival des Architectures Vives 2008 à Montpellier, organisé par l'association Champ Libre, initié par Elodie Nourrigat et Jacques Brion, architectes, fait sienne ces impératifs de fugue dans la ville.
L'occasion pour l'habitant, le voyageur de se perdre, d'apprendre à aimer, de découvrir la ville. Les cours des hôtels ou du conservatoire, mêlant parfois architectures contemporaines et celles du XVI-XVIIème, croisent les architectures éphémères du XXI. Pas à pas, en tours de roue, vous tracez au gré du hasard une toile nourrit de curiosité et de ludicité. Des univers éclos: sphère, nacelle, ballon, sol d'ouate, toile arachéenne. Le festival des architectures vives réinventent les coeurs et les poumons d'alcôve de la ville. Se lancer le temps d'une balade sur la piste de l'éphémère.
linkL'occasion pour l'habitant, le voyageur de se perdre, d'apprendre à aimer, de découvrir la ville. Les cours des hôtels ou du conservatoire, mêlant parfois architectures contemporaines et celles du XVI-XVIIème, croisent les architectures éphémères du XXI. Pas à pas, en tours de roue, vous tracez au gré du hasard une toile nourrit de curiosité et de ludicité. Des univers éclos: sphère, nacelle, ballon, sol d'ouate, toile arachéenne. Le festival des architectures vives réinventent les coeurs et les poumons d'alcôve de la ville. Se lancer le temps d'une balade sur la piste de l'éphémère.
Morceaux choisis ayant provoqué ravissements
GET OFF OF MY CLOUD, Hôtel de Beaulac 1, rue du petit Scel par BRUTHER
Créateurs: Stéphanie Bru, Alexandre Thériot, Les produits de l'épicerie, Philippe Delforge, Jérôme Grimbert, Joachim Lepastier
Un carré de ciel où serait tombé un nuage. Des nuages suspendus, à une portée de main tendue. Leurs ombres jouent avec les lumières, les gouttes jonchant le sol. La parenthèse à laquelle vous invite le fauteuil s'accompagne d'une bande-son mêlant chuchotements, confidences à voix basse distillées dans un savant montage les rendant inaudibles. Ce doux babel qui vous habite lorsque vous êtes dans votre bulle ou entre sommeil et révei...
QUI EST "OUT"?, Hôtel d'Aurès Conservatoire de Montpellier Agglomération 14 rue Eugène Lisbonne by Frédéric André et David Cardinal
Un arbre de cerceaux dans la ville. Le cerceau représente la plus petite entité qui définit un de-dans et un de-hors: être "in" ou "out ". Par manipulation, par assemblage, par accumulation, la limite de-dans et de-hors s'estompe par un sans dessus dessous. Au sol, des cerceaux sont à la disposition du public du hula hoop. L'occasion de s'interroger sur la quadrature du cercle... ABRI n° 177, Hötel de Griffy, 26 rue de l'Aiguellerie by Gaëtan KOHLER et Alexandre PACHIAUDI
Une sphère de parapluies ouverts, fermés.
L'enjeu du collectif Oz est de réinterpréter le modèle de la cour à une échelle réduite, comme le principe des poupées russes. La structure composée de parapluies dont l'ouverture ou la fermeture font varier le degré d'opacité et d'intimité. L'habitacle permet ainsi de redécouvrir la cour en jouant avec les angles de vue, les perspectives...
LA VIE EN ROSE, Hôtel de Belleval, Place de La Canourgue by Atelier A5
Jouer sur l'intimité et le social, sur ce qui demeure derrière les fenêtres closes et ce qui habite la rue. Du rose habille la cour, les fenêtres donnant sur la cour, reflétant leur ombre rosée sur des escaliers du XVIème et sur la plaque des prud'hommes.
Au centre de la cour, une structure expose la question de l'intériorité et de l'extériorité sur la gamme binaire de se rendre visible ou être caché, être vu à son insu, se laisser voir.
Au centre de la cour, une structure expose la question de l'intériorité et de l'extériorité sur la gamme binaire de se rendre visible ou être caché, être vu à son insu, se laisser voir.
Le dispositif vous permet de vous lover dans les axes d'entrée d'éprouver ce se monter/se cacher. La taille de ce dernier n'est pas sans rappeler Alice tentant de s'extirper du lieu....
LA TÊTE DANS LES NUAGES, Hôtel Audessan 9 rue de La vieille Intendance
Au ciel , un filet de figures ( fleurs, formes géométriques) suspendu au dessus de vos têtes joue avec le bleu céleste. Au sol, un rectangle d'eau où des bateaux en plastique invitent le passant à animer; jouant avec l'image réflétée du ciel toilé à la surface.
Mêlant le graphisme et l'architecture, la réinvention de l'espace de cette cour fut un instant entre pause rêveuse et imagination enfantine pour inviter son navire à fendre les flots-reflets.
Mêlant le graphisme et l'architecture, la réinvention de l'espace de cette cour fut un instant entre pause rêveuse et imagination enfantine pour inviter son navire à fendre les flots-reflets.
FENETRE (bleue) sur cour, Hôtel Beaudan de Mauny 1 rue de la Carbonnerie by Metek
Exploitant le cadrage du ciel formé par la découpe des façades de pierre, le passant est invité à s'allonger sur des hamacs. Eprouvant l'apesanteur des éléments suspendus au dessus de lui, il vit la réinterprétation du tableau BLEU II de Miro, sous la forme d'un mobile à l'échelle un. Pour renforcer l'impression de se couper de la réalité du sol et du poids de la gravité, un sol cotonneux, rendu tel par des carrés de mousse et un nuage ouateux dérobent la dureté des pierres sous les pas.